Sénégal : « La Cmu, le Pudc et les bourses de sécurité familiale sont une réponse à la pauvreté et aux inégalités sociales »

La couverture maladie universelle (Cmu), le Programme d'urgence de développement communautaire (Pudc) et les bourses de sécurité familiale sont des réponses pertinentes à la pauvreté et aux inégalités sociales. C'est ce qu'a déclaré hier Pierre Ndiaye le directeur de la planification et des politiques économiques dans une allocution aux chercheurs membre du réseau « No poor », les programmes développés par le gouvernement du Sénégal pour réduire considérablement la pauvreté et éradiquer les inégalités sociales.

Selon Pierre Ndiaye, ces différentes initiatives du chef de l’État  font partis des différentes idées novatrices mises en place par le gouvernement du Sénégal pour une meilleure redistribution des fruits de la croissance. Présidant la cérémonie d’ouverture de la conférence de dissémination des résultats de recherche du projet « No poor » (pas de pauvres) renseigne que le Plan Sénégal Emergent(Pse) à  travers l’axe 3 (transformation structurelle de l’économie, capital humain, gouvernance), apporte, aussi, une réponse à la question de la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales. « Mieux, le président de la République a fait de la croissance économique et de la protection sociale des populations démunies le socle de sa politique économique », a déclaré le directeur du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres), Abdoulaye Diagne. Toutefois, le directeur de la planification et des politiques économiques au ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, se réjouit de la croissance enregistrée par le Sénégal depuis 2015. Pierre Ndiaye rappelle qu’il y a une décennie, la croissance du pays était de 3,5% par an. Mais depuis deux ans, elle est passée à plus de 6%. Mais sa préoccupation est : « Est-ce que l’avènement d’une croissance forte et durable sera bénéfique à toutes les couches de la population notamment à travers la création d’emplois ou si elle entrainera une réduction de la pauvreté. 

En outre, M. Ndiaye invite les chercheurs,  à trouver une réponse à cette interrogation. A son avis, il ne peut y avoir de progrès durable si la recherche ne joue pas son rôle surtout dans la définition, le suivi et la mise en œuvre des programmes. «Les chercheurs ont un important défi à relever, celui de la pertinence de leurs travaux sur des questions majeures. La quête d’une croissance forte et durable doit aider à la mise en place des mécanismes de partage des revenus », précise Pierre Ndiaye. Selon lui, pour lutter efficacement contre la pauvreté et les inégalités sociales, une attention particulière doit être accordée à « l’identification des facteurs capables de sortir beaucoup de ménages de la pauvreté. 

En effet, le Cres accueille, à Dakar, cette conférence du réseau « No poor » qui a été mis en place depuis 2012 par 21 centres de recherche à travers 4 continents : Afrique, Asie, Amérique Latine et Europe pour trouver les voies et moyens de lutter efficacement contre la pauvreté dans les pays en voie de développement. « La conférence d’aujourd’hui apporte une dimension nouvelle à la réflexion engagée sur les voies et moyens d’améliorer le bien-être des populations notamment les plus démunies », informe le président du Cres, Abdoulaye Diagne. Cette rencontre réunie à Dakar des chercheurs venus de ces quatre continents avec comme principal objectif de produire des connaissances sur la pauvreté et les inégalités dans les pays en développement. Ainsi, le directeur de la planification et des politiques économiques, Pierre Ndiaye promet que le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan « veillera à exploiter au mieux les résultats issus des travaux » de la conférence de Dakar qui a porté sur le thème : « Dynamique de pauvreté et efficacité des politiques de réduction de la pauvreté ». 
  
Les bons points du projet « No poor » 

Le Projet « No poor » a démarré en avril 2012, informe son manager à l’Institut de recherche pour le développement (Ird/Dakar), Delia Visan. Selon elle, il a été mis en œuvre par 21 institutions de recherche à travers l’Afrique, l’Amérique Latine, l’Asie et l’Europe. Après plus de 5 années de mise en œuvre dans 17 pays de ces 5 continents, souligne Mme Visan,  le projet a produit une centaine d’articles de recherche, 70 notes politiques, et 32 enquêtes originales. Il a aussi permis d’organiser une cinquantaine de conférences politiques et de séminaires de travail dans quelques continents. En plus, une centaine d’étudiants en master ou en thèse, dit-elle, ont reçu des formations grâce au projet « No poor » et plus de 2000 partis-prenants partout dans le monde ont été informés des résultats du projet. 

http://www.lejecos.com/Senegal-La-Cmu-le-Pudc-et-les-bourses-de-securite-familiale-sont-une-reponse-a-la-pauvrete-et-aux-inegalites-sociales_a11494.html
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